Outre son volet macro-économique, le Plan Balcerowicz avait
pour but de permettre l'adaptation des entreprises au nouvel environnement
commercial, technique et financier. Pour ce faire, le plan Balcerowicz
introduisit les lois sur la privatisation des entreprises d'Etat
du 13 juillet 1990.
Afin de répondre aux différents types de besoins
rencontrés, notamment selon les secteurs d'industrie, le
processus de privatisation emprunta plusieurs formes : petite privatisation,
privatisation indirecte ou de capital et privatisation directe par
liquidation.
La petite privatisation, qui fut un grand succès, a concerné
les micro-entreprises, les petits et moyens commerce, les terrains
et les terres. Quelque 20 000 unités ont été
vendus ou cédés à leurs anciens propriétaires
ou aux ouvriers qui les exploitaient.
La privatisation directe, dite "par liquidation" a été
utilisée pour les petites et moyennes entreprises. Les entreprises
ou une partie de leurs actifs de l'entreprise ont été
vendus à des acquéreurs intéressés par
leur reprise. Le pouvoir d'achat des Polonais ne permettant pas
de pratiquer ce mode de privatisation pour les grandes entreprises,
celles-ci furent privatisées selon le modèle de privatisation
indirecte ou de capital.
La plupart des grandes entreprises ont été transformées
en sociétés par actions dans le cadre de la procédure
de privatisation indirecte. 60 % des actions ont été
attribuées à des fonds créés à
cet effet, 25 % au Trésor Public et 15 % aux salariés.
Tous les investisseurs, du petit épargnant à la grande
multinationale étrangère purent alors acquérir
les actions de ces sociétés, mais en pratique de nombreuses
sociétés furent liquidées ou ne trouvèrent
pas d'acquéreurs.
En 2003, les privatisations sont considérées comme
terminées et l'Agence Polonaise de Privatisation a officiellement
cessé d'exister. Les derniers grands chantiers en cours concernent
l'opérateur de télécommunications TPSA, la
banque PKO et la compagnie de chemin de fer PKP. Les entreprises
publiques continuent de contribuer à environ 20 % du PIB
national. En définitive, les privatisations ont été
marquées par la forte présence des investisseurs étrangers,
même si le gouvernement a eu plutôt tendance à
favoriser les investisseurs polonais, comme dans le cas des assurances
PZU.
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visage des entreprises polonaises >>
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