Le modèle des économies collectivistes se basait
sur la centralisation et la planification des décisions de
production, si bien que l'on parlait d'économie de commandement.
Dès le début des années 1950, la Pologne semble
avoir intégré ces préceptes : ouvriers et employés
appliquent avec méthode et discipline les nouvelles méthodes
de travail et s'investissement dans leur entreprise. En plus d'être
un espace de travail, celle-ci contribue à l'amélioration
du quotidien de son personnel et de leurs familles par ses activités
sociales et culturelles riches et variées.
Mais, très rapidement et comme dans les autres pays du Bloc
de l'Est, le modèle montre de sérieuses limites. Ouvriers,
employés et cadres sont démotivés par la déshumanisation
des structtures surdimensionnées où l'apparence de
discipline et de respect des ordres est la seule logique, par des
incitations honorifiques et non pécunaires et par des promotions
basées sur des appartenances politiques et non sur les performances.
Dès lors, la stratégie de chacun consiste à
contourner les instructions, les règlements et les lois, ce qui
ne pose pas de problème compte tenu de leur caractère pléthorique
et contradictoire.
Le cercle vicieux commence dans les années 1960 et s'accentue
jusqu'à la fin du régime : absentéisme, falsification
des informations et corruption, équipements obsolètes,
retard technologique, mauvaise qualité des produits, pénurie...
Lors du passage à l'économie de marché, les
entreprises polonaises furent confrontées au difficile défi
d'abandonner l'objectif unique de production au profit du rétablissement
de la productivité, du changement des comportements au travail
et de la rationalisation des modes de fonctionnement des entreprises.
La privatisation
des entreprises polonaises >>
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