Un conservatisme teinté de nationalisme

Soudée par le catholicisme et l'homogénéité de la population, l'identité polonaise est très forte. Les Polonais attachent une grande importance à l’honneur et aux traditions. Le traditionalisme prend parfois, dans les régions rurales notamment, la forme d'un nationalisme virulent, voire de xénophobie et d'antisémitisme.

Ce conservatisme polonais s'explique par l'histoire particulière du pays. Alors qu'en Europe de l'ouest le système éducatif et les institutions en général valorisent l'esprit d'initiative, la capacité de décision et la confiance dans l'avenir, les Polonais ont à de maintes reprises dû se resigner à se battre dans le but unique de sauvegarder leur culture et leur mémoire collective. La mentalité polonaise garde de ces heures noires un fort attachement aux traditions, un certain fatalisme et un sens du devoir, envers soi, envers sa famille, envers les autres et envers sa Nation.

L'attachement à la famille

Les liens familiaux sont forts, même au-delà des frontières. Les réseaux d'entraide familiaux permirent aux Polonais de supporter tant bien que mal les crises économiques et pénuries répétées sous le communisme. D'autre part, la pénurie de logement consécutive à la destruction de milliers de villes et de villes pendant la Seconde Guerre mondiale, oblige encore aujourd'hui souvent plusieurs générations à vivre souvent sous le même toît. Dans ces cas, les enfants sont élevés par les grands-parents. D'une manière générale, les personnes âgées sont respectées.

Avec en général un ou deux enfants, et parfois aucun, les familles polonaises sont beaucoup moins nombreuses qu'auparavant et les divorces deviennent fréquents.

Contrairement à d'autres sociétés traditionnelles, la société polonaise accorde une place centrale à la femme. L'Eglise catholique a cependant tendance à la cantonner au rôle d'épouse et de mère. Et dans les foyers, les femmes assument l'essentiel des travaux ménagers, tout en ayant une activité professionnelle par ailleurs. Le taux d'activité féminin a aujourd'hui rattrapé celui des hommes et la plupart des médecins, des enseignants et des comptables sont des femmes.

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