Comment l'Europe voit les Polonais

S'interrogeant sur l'image de la Pologne et de ses concitoyens en Europe de l'Ouest, l'institut de la Marque Polonaise a commandé une analyse d'opinion en Allemagne, en France et en Grande Bretagne.

Il en ressort que l'Europe ne sait rien de la Pologne, y compris l'Allemagne voisine. Aucune distinction importante n'est faite entre la Pologne et les autres pays de l'ancien bloc soviétique. L'image de la Pologne et des Polonais est jugée similaire à celle sous le communisme, sans égard aux efforts accomplis pour rejoindre l'Union Européenne.

Le seul produit polonais connu à l'étranger est la vodka et les produits polonais sont perçus comme étant de mauvaise qualité. Les Polonais ont une image d'individus sales et mal habillés, même si ceci tend à changer avec le succès européen des mannequins polonais, femmes et hommes. Seul point positif, les Européens apprécient les traits de caractère des Polonais : obstination, persévérance, débrouillardise, résistance.

Comment les Polonais voient les Européens

Les Polonais sont attirés par l'occident et en premier par les Etats-Unis, qu'ils considèrent comme un modèle. L'ultra-libéralisme ne les séduit cependant généralement pas, le capitalisme étant davantage vu comme une machine productrice d'inégalités et de crise que de prospérité.

Les réserves vis-à-vis de l'Europe en général sont nombreuses et les blessures consécutives à la Deuxième Guerre mondiale profondes. Les Polonais considèrent une trahison l'accord des alliés passé avec la Russie au sommet de Téhéran et qui confirma leur propriété sur les territoires envahis en 1939. De même que la décision de placer la Pologne sous influence russe lors de la conférence de Yalta.

Les plus forts griefs sont portés aux Russes, coupables de l'effroyable génocide à Katyn. Censés soutenir les Polonais dans leur bataille contre les Allemands, ils ont froidement assassiné d'une balle dans la tête 4 143 officiers polonais, laissant pendant quarante ans croire que ces meurtres avaient été commis par l'armée allemande. L'ouverture des archives soviétiques en 1990 a également révélé les massacres de 6 295 soldats à Kalinine, 4 043 à Kharkov et environ 10 000 dans un lieu inconnu. Quant aux Polonais, les Polonais s'en tiennent à un de leurs proverbes : " Quand Dieu s'est fâché avec le Polonais, il a créé l'Allemand ".

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