La première constitution communiste apparaît en 1946.
L’Albanie devient une « démocratie populaire
» , dans laquelle le pouvoir est entre les mains du Front
national de libération, c'est-à-dire sous le contrôle
des communistes. Le pays est alors marqué par une pauvreté
endémique, des vagues d'épidémies, un analphabétisme
généralisé, un asservissement de la femme et
des querelles politiques internes. Pour combattre ces maux, les
communistes mettent en place un programme de modernisation radical
: réforme agraire et collectivisation de l’agriculture,
nationalisation de l'industrie, des banques, et de toutes les propriétés
commerciales et étrangères, égalité
des sexes...
Le décollage économique se caractérise par
une industrie moderne et une agriculture mécanisée,
et plus généralement par une amélioration de
la qualité de vie. Enver Hoxha s'est appuyé tour à
tour sur l'aide des communistes de Yougoslavie (1944-48), d'Union
Soviétique (1948-61), puis de la Chine (1961-78), mais a
successivement reproché à chacun d’entre eux
leur manque de respect des principes marxistes-léninistes.
Enfermée dans une politique autarcique, l’Albanie socialiste
se démarque à la fois de l’Est et de l'Ouest,
et adopte une politique et économie autarcique.
Le « Sigurimi », Conseil d'administration de Sécurité
de l'État, emprisonne ou exécute tous les opposants
au régime. Les voyages à l'étranger sont interdits
et l'athéisme est érigé en religion d’Etat.
Les lieux de culte chrétiens et musulmans sont supprimés.
Selon les textes officiels, la religion est de la superstition,
un moyen d’exploitation, de l’opium pour le peuple ;
"La religion des Albanais est l’Albanie". En 1976,
l'Albanie adopte une nouvelle Constitution qui l’isole du
reste du monde interdisant l’aide, le crédit et l’investissement
étranger. Le pouvoir de l’État s'étend
dès lors tous les aspects de la vie de sa population.
Le respect à la lettre d'un socialisme pur et dur prend
la forme de l’exaltation d’un nationalisme. Dans le
même temps, l’économie décline. Les timides
réformes ne parviennent pas à éviter l'effondrement
de l'économie nationale, qui amène le pays au bord
de la famine. Les années 1980 sont marquées par la
mort de Hoxha en 1985 puis dès 1987 par le début du
désenclavement, avec l’amélioration de ses relations
avec l’Ouest.
Les difficultés de
la transition albanaise des années 1990 >>
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