La législation pour les investisseurs
étrangers
D’après une loi fédérale de 1999,
les investisseurs étrangers bénéficient
des mêmes conditions d’exercice des affaires que
les investisseurs locaux. Ils bénéficient de plus
de garanties telles que l’indemnisation des préjudices
causés par les autorités russes aux investisseurs
étrangers, la possibilité de disposer librement
des bénéfices et de les rapatrier, et de participer
à des privatisations. Des dispositions quant à
l’investissement existent également au niveau régional
et diffèrent fortement selon les régions.
Les différents types de sociétés
Le Code civil de la Fédération de Russie reconnaît
différents types de sociétés, distinguant
les sociétés de personnes et les sociétés
de capitaux. Les sociétés de personnes regroupent
les sociétés simples, les sociétés
de plein droit définies et les sociétés
en commandite. Les sociétés de capitaux regroupent
les sociétés à responsabilité limitée
(en russe et en abrégé, OOO), les sociétés
par actions de type ouvert et de type fermé (en russe
et en abrégé, respectivement: OAO et ZAO) et les
sociétés à responsabilité supplémentaire.
Les sociétés commerciales les plus utilisées
par les entreprises étrangères sont l'OOO et la
ZAO. Par ailleurs, les exportateurs français utilisent
couramment le bureau de représentation, qui n’est
pas une société, pour prospecter le marché
russe ou pour matérialiser une présence commerciale.
Les formalités d'enregistrement
et les coûts
Les procédures pour l’enregistrement des personnes
morales ont été fortement simplifiées en
2002. La loi stipule que l'enregistrement sera effectué
au plus tard cinq jours après la date de présentation
des documents à l'organe d'enregistrement et que la présentation
des documents requis entraîne l’obligation pour
l’autorité administrative saisie de procéder
à la création de la société. Les
dispositions de la loi tendent également à la
mise en place d'un enregistrement à guichet unique au
Ministère des impôts et des taxes.
Les coûts d’enregistrement se limitent au paiement
d’une taxe d’Etat de 2000 roubles (57 euros) et
à la fabrication d’un cachet de l’entreprise.
Une fois le certificat d’immatriculation de la société
obtenu, il reste à payer l’inscription dans les
codes d’activité (OKVD), à déposer
sur le compte bancaire de l’entreprise le capital initial
(minimum de 10 000 roubles, soit 280 euros), à s’enregistrer
auprès des impôts (les dix jours qui suivent l’enregistrement)
et des organismes sociaux (assurance maladie et retraite). Si
au cours des 30 jours qui suivent l’enregistrement, l’entrepreneur
n’a pas ouvert de compte bancaire et n’a pas déposé
au moins 50 % de la somme requise pour le capital initial, l’enregistrement
peut être déclaré comme non valide.
Au total, ces frais d’enregistrement n’atteignent
pas 100 euros. Dans la pratique, il faudra toutefois passer
par un cabinet local qui est familier avec les moyens de «
gérer » la bureaucratie, et dont les honoraires
s’élèvent à quelques centaines d’euros.
La bureaucratie est telle que même le Président
a dit lors d’une réunion avec les membres du gouvernement
que « ceux qui ouvrent une affaire en Russie devraient
être décorés par la médaille du courage
». Toutes démarches confondues, le nombre de documents
demandés est proche de 60.
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