Pouvez vous nous donner quelques exemples de réussites francaises dans l'agro-alimentaire ?

Les entreprises les plus performantes sont celles qui se sont implantées en Europe Centrale. Les implantations peuvent être soit industrielles (Danone, Lactalis, Bongrain, Bel, Materne, SIAS, etc.) soit commerciales (Eurial, Eurexia, Coop des Monts de Joux, etc.). Si ces entreprises rencontrent du succès, il ne faut pas croire pour autant que cela soit facile. Il faut savoir adapter les produits ou sélectionner les produits qui plairont aux consommateurs d'Europe Centrale et il nous faut produire des efforts, parfois importants, sur le prix de vente. En effet, le pouvoir d'achat des consommateurs même s'il augmente très régulièrement, reste relativement faible par rapport à celui des consommateurs de l'UE (il représente seulement 30 à 70 % de la moyenne du pouvoir d'achat européen, en parité de pouvoir d'achat).

Le Mur de Berlin est tombé depuis bientôt quatorze ans, ces pays présentent-ils encore un attrait et un potentiel pour des entreprises qui n'y sont pas encore actives ?

Les opportunités vont bien au-delà d'un simple attrait qui dénoterait un effet de mode. Les marchés d'Europe Centrale et orientale sont beaucoup plus que cela. Ils sont et seront de plus en plus les moteurs de la croissance européenne, comme le fut la Pologne jusqu'en 2000 et la Russie depuis. Il en va de même dans un bon nombre de pays. Peut-on envisager de ne pas être présent sur les marchés allemands, anglais, italien ou espagnol ? Bien sûr que non. L'Europe Centrale compte 130 millions de consommateurs qui s'ouvrent aux produits de grande consommation. Par rapport aux marchés émergents d'Asie, ces 130 millions de consommateurs sont à moins de 2000 kilomètres de la France, dont et ils partagent sensiblement les mêmes valeurs et cultures.

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