Dès l'acquisition de son indépendance, la Géorgie
entame un rapprochement vers l’Europe. Mais le pays est
confronté à une situation intérieure politique
et économique dramatique. Le nationaliste Zviad Gamsakhourdia
est élu Président de la République de Géorgie
en mai 1991, mais un putch militaire le contraint à l'exil
en janvier 1992, alors qu'il tentait de mettre en place un régime
autoritaire. Edouard Chevardnadze, alors Ministre des Affaires
étrangères de Gorbatchev, est placé au
pouvoir en mars 1992, puis élu président en octobre
1992. Entre temps, les représentants de la République
autonome d'Abkhazie déclarent leur indépendance
et ceux de l’Ossétie du Sud demandent leur rattachement
à l’Ossétie du Nord. Le conflit abkhaze
de 1992-1993 aboutit à une purification ethnique de la
province, les Géorgiens étant exécutés
ou forcés de fuir vers Tbilissi.
En novembre 1995, Edouard Chevarnadze est réélu
au suffrage universel. En novembre 2003, des manifestations
à Tbissili de milliers d’opposants emmenés
par le Ministre de la Justice Mikhaïl Saakachvili et l'ancienne
députée Zourab Jvania dénoncent la corruption
du gouvernement et exigent le départ du président
Edouard Chevardnadze. Le ministre russe des affaires Etrangères
tente une médiation mais celle-ci échoue et le
Parlement est pris d'assaut. Le président ne fait pas
intervenir l’armée et cède à la pression
populaire en donnant sa démission. La Révolution
des "Roses", tirant son nom de son caractère
pacifique, mène aussitôt au pouvoir Mikhaïl
Saakachvili, qui gagne les éléctions le 4 janvier
2004 avec 96 % des voix et remplace l'ancien communiste
Edouard Chevardnadze, protégé contre toute poursuite
par des lois d'amnistie personnelle.
Panorama socio-culturel
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