Les institutions en Albanie sont en apparence similaires à
celles des Etats européens modernes. A la suite d’un
référendum auprès de la population albanaise,
le Parlement a adopté, le 4 août 1998, une nouvelle
Constitution qui consacre les grandes libertés publiques.
L’autorité législative supérieure
est le Parlement, appelé Assemblée du Peuple et
qui comprend 140 députés. Le Parlement élit
le Président de la République pour une durée
de cinq ans. Le Président nomme le Premier Ministre,
et celui-ci forme son gouvernement, lequel doit être approuvé
par le Parlement. Le Conseil des Ministres est l’autorité
exécutive supérieure.
L’affirmation des libertés publiques constitue
un progrès par rapport à l’ancien régime.
La presse est libre, à tel point qu'elle est même
agressive et très critique envers le gouvernement. L’Albanie
est devenu l’un des pays des Balkans les plus émancipés
politiquement et socialement et surtout l'un des premiers pays
de la région à s’être débarrassé
du nationalisme.
Toutefois, les conditions de vie des Albanais et la faiblesse
de leur culture démocratique empêchent la pleine
application de ces libertés. En pratique, la situation
en Albanie est caractéristique des Etats les plus pauvres
: institutions défaillantes, corruption, absence de justice...
Quant aux forces de l'ordre, elles ne protègent pas la
population et parviennent difficilement à se défendre
elles-mêmes. Le problème est le plus aigü
dans le nord du pays, lequel est partiellement contrôlé
par des groupes criminels.
Avec environ deux téléphones pour 100 habitants
et des villages entiers sans moyen de communication, l’Albanie
possède un des secteurs des télécommunications
les moins développés en Europe. Les infrastructures
du secteur de la santé sont également très
insuffisantes : on ne comptait en 2003, qu’1,75 médecin
et six lits d’hôpitaux pour mille habitants. Selon
les statistiques proposées par les ONG, au moins 10 %
de la population ne sait ni lire ni écrire et seule 30
% est scolarisée dans le secondaire et 10 % dans le supérieur.
L'instabilité de l'environnement
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